Enfin ! Quelqu’un a bien voulu prendre le poste ! Et il n’aime pas les squatteurs ! La récente nomination du ministre du logement peut laisser penser que nos clients entreprendront avec plus de confiance les travaux dont ils nous confient la réalisation. A cette annonce, vient s’ajouter la valse des étiquettes énergétiques. En effet, les petits logements sortiraient du statut de « passoires thermiques » par la simple révision du mode de calcul du Diagnostic de Performance Energétique qui, jusqu’à présent, désavantageait les petites surfaces. Certes, on aurait pu s’affranchir d’un calendrier prévisionnel qui prévoyait l’interdiction à la location des logements classés G dès le 1er janvier 2025, comme du calendrier de la mise en place des ZFE ou de celui donné pour la facture électronique. Mais que voulez-vous ? Nos élus ne reculent devant rien, repoussant des dates plutôt que d’avancer des pions pour faire échec au changement climatique, pris qu’ils sont dans son étau, entre dérèglement et urgence. La méthode choisie, au travers de dates fatidiques, pour atteindre le salut environnemental s’accommode mal avec la réalité économique et la question sociale que porte en lui le logement et tout ce qu’on y projette pour abriter sa vie et les siens. Moi qui suis couvreur, je sais, ô combien, ce que veut dire l’expression « avoir un toit sur la tête ». En tant qu’artisan ou chef d’entreprise du bâtiment, avec l’aide de nos ouvriers, nous contribuons au bien être des habitants pour lesquels nous œuvrons au travers de nos métiers. Nous pensons avant tout à les préserver d’un environnement qui reste hostile ou qui se dégrade, quelle que soit la raison, au travers d’un bâti qui ne résistera pas au temps, tout du moins autant que nous l’aurions souhaité. L’immobilier se trouve aujourd’hui mis à mal par des injonctions de performance énergétique ou de décarbonation que rien ne résoudra face au pic démographique qui nous attend. Tous les retards pris dans ces domaines nous lancent dans une course effrénée aux travaux dont seule la compétence avérée fixera la vitesse d’exécution. Leur massification ne dépendra donc pas d’un agenda et de son numéro mais bien du nombre d’entre nous et il faudra se démultiplier comme jamais pour y parvenir.
Plus forts, ensemble !